Dieu avant la Création du monde la Genèse et la Bible
La Création du monde débuterait-elle à compter de la Genèse ?
À en croire la Genèse et les débuts de la première partie de la Bible hébraïque appelé à tort l’Ancien Testament par les Pères de l’Église Catholique, Dieu s’est manifesté à Abram ! De fait, n’y avait-il point « Dieu » avant la Révélation Biblique ? Point d’inspiration divine ? Dieu n’attendait-il qu’Abram ?
En fait, à des époques antérieures, comme nous allons le découvrir, les peuples primitifs ne dépendaient pas d’une révélation. En tous cas, pas semblable à celle de l’Ancien Testament ou la Révélation Biblique, même si bien avant Abram, nombreuses pistes se retrouvent en Mésopotamie. Pour le reste, la religion Ougaritique comme la religion Égyptienne semble être absente. Mais, pourquoi la Bible n’en parle pas ?
Concernant l’Egypte, « Pharaon », est certes-on ne peut plus présent dans les Écritures, mais on a l’impression d’avoir à faire à un même pharaon couvrant toutes les époques. Or, en dehors de toutes attentes, l’écrivain ésotériste Maurice Guinguand apporte des précisions non négligeables : « Hatshepsout reine pharaon, (XVIII dynastie), sauva la vie à Moïse. Puis, sous les règnes de Thoutmosis IV et Aménophis III, eurent lieux, les Dix Plaies d'Egypte. Et le pillage massif accompli par les hébreux à la sortie d'Egypte, (Exode, 36.). »
Nous voilà un peu renseigné, exégètes compris, pour situer dans le temps et avec un peu plus de précision des évènements bibliques par rapport aux personnages mentionnés ci-dessus. Quant aux dates ? Les avis divergent. Selon l’hypothèse de Christian Leblanc 1 : « La Reine Hatshepsout serait née aux alentours de 1454/55, puisqu’elle était âgée de 25 ans lorsque son époux Thoutmôsis II décéda en 1479. » Contrairement à la Reine Ahmès, sa mère, qui rendait un culte à Hathor, Hatchepsout était dévouée au dieu Horus de Béhédet 2.
Le savoir Egyptien
Par ailleurs, le contexte biblique, de la XVIIIe dynastie avec Joseph est une époque des plus intéressantes. Mais, à proprement parler, la religion antique Égyptienne est totalement ignorée. Or, l’Égypte n'attachait-elle pas une grande importance à la religion et à la spiritualité ? Le savoir architectural de l’Egypte, conjuguée à une connaissance très avancée en matière d’astronomie ne témoignait-elle pas pour les millénaires à venir ? La preuve encore à notre époque. Ce savoir atteindra son summum durant la IV e dynastie avec Khéops et perdurera encore un peu après. De fait, si une évolution de cette ampleur associée à une recherche spirituelle aussi poussée devait passer inaperçue ? De deux choses l’une ? Ou bien, les temps ne prédisposaient pas les individus à une élévation d’esprit, les uns, assujettis à l’idolâtrie, les autres, à la guerre ? Ou bien, la Révélation arrivait à son terme.
Une révélation tombée du ciel
À notre avis, l’ignorance, la superstition et la fourberie ont dues prévaloir sur les connaissances et les savoirs. Expliquons-nous. En principe, les avancées dans les connaissances produisent et produisaient surtout en ces époques lointaines une évolution au sein du clan et de la communauté. Or, la Bible parle d’un petit clan de nomades ou de semi-nomades insignifiant aux premiers abords, et qui du jour au lendemain, se retrouva tributaire d’une révélation tombée du ciel ! Qui plus est, la parole de Dieu !
Demeurons objectifs ? Quand bien même, cette parole aurait émané du Très-Haut ? La parole ne serait pas tombée du ciel ? Comment ? Par quel miracle ? Réfléchissons un peu. Comment le Très-Haut, aurait-il pu se manifester à un peuple ignorant, ne serait-ce, qu’au regard du ciel visible ? Un peuple où les hommes étaient placés en avant comparativement aux femmes rabaissées et souvent accusées d’adultères ou sinon vénérées pour avoir enfantées une ribambelle de males ! Les femmes, à ces époques parlons-en. Les femmes étaient quasiment absentes et plus particulièrement hors leur grossesse 3 !
Ainsi, la parole de Dieu aurait été révélée à un peuple principalement misogyne, fourbe, superstitieux, idolâtre, sans aucune culture et sans cesse enclin à s’étriper, pour un simple petit caillou convoité dans le clan adverse ? L’exemple est des plus minimes ! Ainsi, Dieu aurait transmis à ce petit peuple, sa vérité et ses desseins ? Qui plus est, Dieu aurait également instruit le peuple sur les mystères de la création ? Nous avons abordé ces sujets, dans un livre futur, tant ce qui était à dire n’avait pas été dit.
N’y avait-il point « Dieu » avant ?
Communément la Bible est considérée comme la Parole de Dieu révélée aux Patriarches et aux Prophètes. Mais, rares sont ceux qui ont cherché à savoir comment et pourquoi ? N’y avait-il point « Dieu » avant ? Et qu’est-ce, que c’est, Dieu ? S’est-on posée la question ? Toujours est-il, le concept du dieu unique, tel qu’il a été assimilé, depuis Abram, a servie de fondement aux trois grandes Religions monothéistes. C’est sur cette base que la religion exotérique d’origine hébraïque a fondé la première sa mystique, et plus décisivement, avec Moïse et les tables de la loi. Mais la révélation, extraite de son concept d’origine hébraïque, a pu avoir une toute autre réalité, ailleurs. Pourquoi pas, en Égypte ?
Contre tous avis, nous avons de bonnes raisons de penser, que l’idée d’un monothéisme avait déjà été signifié, et ce, dans la quatrième dynastie d’Egypte avec un : « Osiris Isis et Horus », manifestant l’unité primordiale. Plus tard, l’idée sera renouvelée et vivifiée avec la venue du messie. Le Verbe fait chair. Mais l’ensemble des exégètes, écrivains et autres passionnés d’histoires des religions pointent tous sans exception, la XVII e Dynastie d’Égypte. En effet, pour ces gens cultivés, le premier monothéisme verrait le jour avec Akhénaton. Certes, Akhénaton a bouleversé le courant de l’histoire de l’Égypte, mais il n’a pas forcément participé au mieux. De plus, le monothéisme d’Akhénaton ne relèverait pas directement d’une inspiration divine, mais d’une inspiration solaire. Quoi que ? Déjà, n’était-ce pas une élévation de la pensée tendant à rejoindre le soleil ? Le Très-Haut ?
Akhénaton
Le monothéisme d’Akhénaton découle directement de l’observation de l’astre solaire visible au quotidien. De fait, pour Akhénaton, le soleil était le dieu unique dispensateur de la vie puisqu’il était la source de chaleur nourrissant la terre et tout son ensemble. C’est une inspiration, il est vrai, mais une inspiration ne dépassant pas le niveau de la nature, des éléments et des astres soleil-lune. C’est avant tout un avis personnel. Mais, nous renseignerons le lecteur, en exposant des avis différents sur Akhénaton. Ne dit-on pas : « Il n’y a que les imbéciles qui ne changent pas d’avis ? » A l’époque d’Akhénaton, l’Égypte poursuivait son déclin. Par la suite, durant la XIX e dynastie, Ramsès II, troisième Pharaon, parvint à stabiliser le pays.
Ramsès II
Ramsès II, est un personnage énigmatique. Il était reconnu comme étant le héros national et vainqueur (selon l’histoire) de la bataille de Qadesh 4. Ramsès II, était considéré comme le « Dieu » vivant. Peut-être aussi, du fait de sa longévité, puisqu’il mourût à l’âge de 92 ans. Un record ! Et peut-être aussi, du fait d’une abondante descendance. Ramsès II, était également un penseur et un grand Architecte. Les monuments colossaux et les temples de Karnak et d’Osiris à Abydos qu’il fit bâtir en témoignent. Ces constructions relèvent d’une connaissance initiatique. Notons que la connaissance issue de la Mésopotamie et de l’Égypte eu un nouvel essor avec Ramsès II. Mais après sa mort, progressivement l’Égypte reprit le chemin qui devait la conduire vers sa perte.
La Révélation Biblique
A présent, venons-en à la Révélation Biblique. À priori, la révélation biblique, pour une part, relève sûrement d’une inspiration. Mais, quelle est la nature de cette inspiration ? Participerait-elle avec la magie ? Le Sacré ? Le divin ? Est-il raisonnable de s’interroger ? Pourquoi, envisager une quelconque antériorité à la révélation ? C’est un sujet, un peu délicat. Aussi, nous allons procéder par étape, et dévoiler ce que personne ne sait. Quelle prétention !
Selon l’écrivain ésotériste Maurice Guinguand 5 : « Depuis que l’homme a pris conscience de ses possibilités transcendantales, il s’est livré à la magie, et les textes sacrés ne manquent pas d’en parler, tout en l’interdisant par la loi de Moïse. Cela était réservé aux prêtres. La tradition hébraïque avait, comme élément principal de magie, une magie pentaculaire, les Clavicules de Salomon. Evidemment, il ne s’agit pas d’os du squelette de Salomon, mais des pentacles transformables destinés à mettre en mouvement les forces célestes et transcendantales qui peuvent être appelées par les symboles tracés sur ce pentacle. Il existe ainsi toute une talismanie permettant d’établir une formulation positive pour un appel magique, mais tout cela est strictement subjectif et symbolique, sans être astronomique ».
L'épopée du peuple hébreu
Quand bien même, la révélation aurait eu lieu en Égypte ? D’une part, cela n’enlèverait rien au caractère sacré des Écritures, en ce qui concernent bien entendu les textes relevant directement d’une inspiration divine, et d’autre part, cela n’infirmerait pas le rôle déterminant des Patriarches et des Prophètes dans l’histoire d’Israël. De plus, et c’est à mentionner, il ne fait aucun doute, que des hommes inspirés aient pu se rendre réceptif à la parole de « Dieu », en tous cas, ressentie et interprétée comme telle. D’ailleurs, force est de constater la singularité de l’histoire d’Israël ? L’histoire des hébreux a été documentée en prenant le « Très-Haut » à témoin et leur histoire s’est révélée au monde entier. Dès le départ, le Très-Haut est considéré comme l’intermédiaire et le seul commanditaire de l’histoire du peuple hébreu. S’est-on demandé, si le retour d’exil de Babylone n’aurait pas profité (sans le savoir) d’un moment donné par le ciel ? Parce que à cette époque précisément la révélation tombait sous le sens et trouvait sa justification. La révélation est la raison des Écritures. Or, quelle contradiction ?
L’histoire du peuple d’Israël est sans cesse ponctuée de rivalités -- conflits, guerres de clans, meurtres -- comme ailleurs en ces temps. Mais, si l’on interprète à un degré moindre l’épopée mouvementée et tragique du destin d’Israël, l’on ne manquera pas de constater, que son histoire est sans cesse rythmée par des directives du Très-Haut. Cette singularité satisfait-elle ?
Le peuple élu
Le peuple de « Yahweh », le peuple élu, à prédominance masculine et aux tendances franchement misogyne, d’où ne sont pas excluent d'autres penchants. Par exemple d’une part, la convoitise, l’inceste, l’adultère, le commerce des gens, l’idolâtrie, et d’autre part, les superstitions, les sacrifices rituéliques et les prières. Une question se pose. Comment, l'épopée mouvementée du peuple hébreu a t-elle pu s’intégrer dans l’Histoire sans une double participation du Très-Haut dans les cieux ?
La révélation biblique et plus exactement la révélation hébraïque en fut sûrement une pour la Religion exotérique d’origine Hébraïque. Et, selon un état d’esprit ancestral auquel on peut ajouter, l’apport individuel et mental, voir spirituel, si notion il y a.
1 Christian Leblanc, né à Vincennes le 7 mai 1948, est un égyptologue français. Il est directeur de recherche émérite au CNRS et responsable de la Mission Archéologique Française de Thèbes-Ouest. Source : Wikipédia.
2 Plus d’informations sur Horus de Béhédet ou le Béhédétite
3 Les enfants de Jacob (Genèse 29.31-30.24) : 31 L'Eternel vit que Léa n'était pas aimée, et il lui permit d'avoir des enfants, tandis que Rachel était stérile. 32 Léa tomba enceinte et mit au monde un fils qu'elle appela Ruben, car elle dit : « L’Eternel a vu mon humiliation et désormais mon mari m'aimera. » 33 Elle tomba encore enceinte et mit au monde un fils, et elle dit : « L’Eternel a entendu que je n'étais pas aimée et il m'a aussi accordé celui-ci. » Et elle lui donna le nom de Siméon. 34 Elle tomba encore enceinte et mit au monde un fils, et elle dit : « Cette fois-ci, mon mari s'attachera à moi, car je lui ai donné trois fils. » C'est pourquoi on l'appela Lévi. 35 Elle tomba encore enceinte et mit au monde un fils, et elle dit : « Cette fois, je célébrerai l'Eternel.» C'est pourquoi elle lui donna le nom de Juda. Puis elle cessa d'avoir des enfants.
4 A l’issue de la célèbre bataille de Qadesh (vers 1274) où s’affrontèrent sans vainqueur final l’empire égyptien de Ramsès II et l’empire hittite de Muwatalli II, le royaume d’Ougarit passa sous tutelle hittite et suite au traité, le roi d’Ougarit dut au Grand Roi ( RS 15.008 p. 16) un tribut en or et un contingent militaire de soldats, chars et chevaux. Source : COLLECTION DES TABLETTES D’OUGARIT DU CETH DE CAEN.
5 Infernal paradis : Maurice Guinguand (1986)
-----------------------------------------------------------
La Révélation
Apprétons-nous à recevoir la révélation. Celle-ci, permettra d’approcher le sens biblique. La Bible est considérée comme la parole de Dieu. C’est la Révélation Biblique. Mais, qu’est-ce que Dieu ? Pour qu’il, y ait Révélation, il faut une inspiration commune et une pensée dirigée et régulée par des pratiques rituéliques ou magiques ou encore des mancies supérieures. Ces dernières étaient pratiquées par des Grands Prêtres Hébraïques. Plus de détail dans le prochain sujet.
Dans un premier temps, pour estimer, non pas de la révélation, mais de l’idée seulement, nous procéderons par étapes. A notre avis, la période propice favorisant l’idée, aurait été le retour en Babylonie, c’est-à-dire le second Exode. Nous orientons le visiteur vers Maurice Sartres.
Le retour d’Exode est la période où les rédacteurs Juifs, les Scribes ont commencé à composer les récits de la Bible hébraïque, et plus précisément, les cinq premiers livres, appelés le « Pentateuque ». Certes, on ne peut pas dire, que la Révélation, celle que nous supposons avoir eu lieu en Egypte, s’est poursuivie en Israël ? Ne serait-ce qu’au regard de la loi de Moïse, c’est tout à fait impossible. De même, l’idée monothéiste exprimée le plus souvent à travers un culte solaire et antérieur à Akhénaton n’a pas pu davantage influencer le choix du Judaïsme pour créer un dieu unique. Par contre, le culte d’Akhénaton a pu inspirer le Judaïsme, c’est une possibilité à envisager. Mais ce n’est pas une vérité.
Maintenant, l’idée du dieu unique en référence à Abram - Premier Homme à ne croire qu'en un seul dieu - a pu être renouvelée et renforcée durant l’exil à Babylone, (539 av J.C.), avec pour modèle un dieu bien particulier. Le dieu Mardouk. Certes, ce n’est qu’une supposition, sans validité aucune. Mais, le monothéisme judaïque à venir a pu s’inspirer de ces deux principaux courants : « Akhénaton » et « Mardouk ». La Bible est considérée comme « la parole de Dieu ». Mais la question demeure ! Qu’est-ce que Dieu ?
Dieu ne prendrait-il pas la figure et le sens que lui donne la religion ?
A cet effet, vous pouvez visiter Les relions personnifieraient-elle Dieu à leur ressemblance ? Mais, débutons. On pourrait penser que les Grands Prêtres et les dirigeants du peuple hébreu, plus savant que spirituel, ont pu s’inspirer également du panthéon de dieux qui existaient dans l’antique Israël sous divers aspects. Ils ont pu ensuite procéder d’une synthèse et déterminer, par des pratiques divinatoires ou des mancies supérieures, quel dieu correspondait le mieux à leurs coutumes et à leurs souhaits, (prochain sujet). Le dieu « Mardouk » aurait très bien pu attirer leur attention. D’autant, que ce dieu ne leur était pas inconnu ? De plus, dans son principe, ce dieu pouvait être une source d’inspiration, puisqu’il était placé au-dessus de tous les autres dieux. En tous cas, à Babylone l’idée et le principe du monothéisme était là. Les docteurs de la Torah purent très bien s’inspirer du dieu Mardouk et créer à leur ressemblance leur dieu unique. Celui de l’Ancien Testament.
Cependant, pour que le dieu unique prenne vie, il dû bien s’ajouter quelque chose ? Serait-ce la part de mystère relevant d’un déterminisme céleste dont on ignore tout ? Lorsque nous disons « céleste », non seulement, nous faisons référence au ciel et aux astres visibles, mais nous faisons référence également, à un plan supérieur et divin. Voici, matière à réfléchir.
*** *** ***
Nous exposerons dans les prochains sujets les moyens indispensables pour que la révélation soit transmise et réceptionnée. Révélation transmise par « X » relève du domaine du possible. De même qu'il est possible que des individus hautement réalisés, pas forcément versés dans la spiritualité, aient pu canaliser un flot de révélations. Dans la Bible, cet élite est composée de Patriarches et surtout de Grands Prêtres, dont on ne parlait pas, jusqu’au retour d’exil de Babylone. Mais, pour que la révélation soit ! Il faut une participation et une pensée commune dirigée. C’est ce que l’on ne dit pas. C’est la partie qui est tue. Personne n’en parle ou si peu.
